Le vingt-quatrième jour de Dhu al-Hijjah, Aïd al-Mobahala

En ce jour 24 de Dhu Al-Hijjah, nous commémorons l'anniversaire de "l'épreuve de l'exécration ou de l'imprécation" al-Mobahalah du Saint Prophète (que la prière et la paix d'Allah soient sur lui et sa sainte Maison) au dixième jour de la migration du Prophète béni avec sa sainte Maison face aux chrétiens de Najran.
C'est un grand jour au cours duquel le Dieu Tout-Puissant a montré les positions honorables qui caractérisaient les Gens de la Maison prophétique et leur message. C'est aussi une preuve mise en évidence du statut des détenteurs de l'infaillibilité et de la pureté, c'est ce qui en fait un jour mémorable et une source de grandeur dans une série de jours historiques islamiques, un jour capital dans lequel la parole suprême de Dieu a dominé avec le Dieu Tout-Puissant au Saint Messager dans son grand Livre : {Quiconque vous contredit à ce sujet après que cette connaissance vous soit parvenue, dites : "Venez, appelons nos fils et vos fils, nos femmes et vos femmes, nous-mêmes et vous-mêmes, puis suppliez sincèrement [ensemble] et invoquez la malédiction d'Allah sur les menteurs [parmi nous]"} (3:61).

Ce verset sacré, parce qu'il contient la phrase /nabtahel/ dans son texte arabe, est connu dans la littérature islamique comme le verset de la " malédiction mutuelle ", /Mobahalah/ Le terme arabe /Mobahalah/ signifie : laisser les tendances personnelles et attirer l'attention vers l'invocation et la supplication devant Allah pour demander la malédiction et la perdition à celui qui n'est pas droit.
Les traditions disent que le Prophète de l'Islam (que la prière et la paix d'Allah soient sur lui et sa sainte Maison) a écrit une lettre à Abdul Haris Ibn Alqama, le grand évêque de Najran, qui était le représentant officiel de l'Église romaine dans le Hijaz, et a invité les gens de cette région à embrasser l'Islam.

Le texte de ladite lettre est le suivant : "Au nom du Seigneur d'Ibrahim, d'Ishaq et de Ya'qub... Ceci est une lettre de Mohammad, le Prophète et Messager d'Allah à l'évêque de Najran : Je loue et glorifie le Seigneur d'Ibrahim, d'Ishaq et de Ya'qub, et vous invite tous à adorer Allah au lieu d'adorer Ses créatures, afin que vous sortiez de la tutelle des créatures d'Allah et que vous preniez place sous la tutelle d'Allah Lui-même. Et au cas où vous n'accepteriez pas mon invitation, vous devrez (au moins) payer la Jizya (tribut) au gouvernement islamique (en échange de quoi il se chargera de la protection de vos vies et de vos biens), faute de quoi vous êtes par la présente avertis des conséquences dangereuses."

Cette nouvelle s'est rapidement répandue parmi les habitants de Najran, qui étaient eux aussi furieux, mais l'évêque de Najran les a apaisés et leur a conseillé de tenir compte de la puissance militaire du régime islamique et d'essayer de trouver une solution pacifique. Après délibérations, il a finalement été décidé d'envoyer une mission à Médine et de dialoguer avec les musulmans. Une délégation de 14 membres, dirigée par Aqib Saidawar et Abu Harisa, est partie pour La Mecque. Abu Harisa était considéré comme le plus grand évêque et érudit du monde chrétien de l'époque et Aqib Sadawar était le plus grand stratège et négociateur de l'époque.

Lorsque la délégation est arrivée à Médine, l'apôtre leur a prêché et leur a demandé d'accepter l'islam. Ils lui demandèrent : "Quelle est votre opinion sur Jésus-Christ ?" L'Apôtre attendait une révélation à ce sujet, et le lendemain, les versets du Saint Coran lui furent révélés pour montrer la véritable position de Jésus-Christ : {Vraiment, la ressemblance de Jésus est auprès d'Allah comme la ressemblance d'Adam ; Il le créa de la poussière, puis lui dit : "Sois", et il fut. (C'est la vérité venant de votre Seigneur. Ne soyez donc pas du nombre des contestataires.} (3:59-60)
Lorsqu'ils se sont présentés devant le Saint Prophète, celui-ci a récité les versets ci-dessus devant les chrétiens en visite, expliquant que le Christ était un prophète comme Adam et que, comme lui, il avait été créé à partir de la poussière et ne pouvait donc pas être le fils de Dieu. Après cela, le Saint Prophète les a invités à embrasser l'Islam. Et, après un échange de vues sur plusieurs questions, la délégation ne semblait pas vouloir accepter les observations sur les croyances incorrectes du christianisme et les explications logiques prouvant l'in-correction de leurs croyances. Ils sont restés obstinés et ont refusé d'être convaincus par quoi que ce soit.

C'est alors que le verset sacré d'al-Mobahala fut révélé. Le prophète Mohammed (que la prière et la paix d'Allah soient sur lui et sa sainte maison) récita ce verset et les invita à al-Mobahala - priant Dieu de détruire et de bannir les menteurs.
La Mobahala devint nécessaire car la délégation chrétienne était inflexible quant à l'acceptation de la vérité. Après quelques hésitations, la délégation a accepté de faire la Mobahala après deux jours. Lors de leurs consultations entre eux, le grand évêque Abu Harisa a dit à ses compagnons que si demain, le Prophète Mohammad (que les prières et la paix d'Allah soient sur lui et sa sainte maison) amène ses compagnons, ses tribus et sa puissance militaire avec lui pour la Mobahala, alors ils devraient accepter le défi sans crainte, mais s'il amène seulement les membres de sa famille, alors n'acceptez jamais le défi.

Le prophète Mohammad (que les prières et la paix d'Allah soient sur lui et sa sainte maison) a choisi un endroit proche de Médine pour la Mobahala, qui a ensuite été nettoyé et préparé par Salman Al-Mohammadi (que la paix soit avec lui). Le lendemain, la délégation chrétienne a atteint le lieu désigné. Un certain nombre de Mohajereen et d'Ansaar se sont également rassemblés sur le site.
Le saint Prophète (que les prières et la paix d'Allah soient sur lui et sa sainte maison) prit avec lui l'Imam al-Hussayn dans ses bras et tenant la main de l'Imam al-Hassan et Dame Fatima suivie de l'Imam Ali (que la paix soit sur eux). Le Saint Prophète leur a alors demandé de prononcer le mot "Ameen" lorsqu'il priait Dieu. Lorsque le chef des moines les a vus, il s'est exclamé : "En vérité, je vois une lumière divine sur le visage de nos combattants ; je vois parmi eux des visages qui peuvent faire bouger les montagnes de leur emplacement s'ils prient Dieu. Prenez donc garde ! N'essayez jamais de vous mesurer à eux, sinon vous périrez et toute la nation des chrétiens succombera à l'extinction !".

Sur ce, le Saint Prophète répéta : "Par Dieu ! Si les chrétiens de Najran s'étaient battus avec nous, ils auraient été transformés en singes et en cygnes. Le feu aurait plu sur eux depuis le ciel et ils auraient été condamnés".
Lorsque les chrétiens se sont abstenus de "Mobahala", le Saint Prophète leur a proposé deux alternatives : soit embrasser l'Islam, soit être prêt à trouver un accord. Mais les chrétiens ne voulaient pas accepter avant que la question ne soit définitivement tranchée par une offre de traité de leur part. Un traité de paix a donc été signé à condition que les chrétiens de Najran s'engagent à payer au Saint Prophète un tribut annuel.

Par ce grand événement, l'Imam Ali Ibn Abi Taleb (que la paix soit avec eux) a été compté comme le "soi", car l'Imam Ali n'a pas de place dans le verset à moins qu'il ne soit inclus dans le mot "nous". Le fait d'amener l'Imam Ali avec lui indique que le Messager de Dieu considérait l'Imam Ali comme une extension de sa personnalité. En le considérant ainsi, il l'élevait au-dessus de tous les musulmans. Le Messager a dit à de nombreuses occasions : "Ali est de moi et je suis de lui, et personne ne me représente à part Ali."
{...et nos femmes...} du verset sacré tel que déclaré par le saint Prophète : "Celles parmi les femmes qui représentent la position la plus proche de mon affiliation humaniste et spirituelle dans ma vie, et ici je mets en avant ma fille Fatimah, la Doyenne des femmes du monde, qui est "une partie de moi" et "Allah se met en colère pour sa colère et se satisfait pour sa satisfaction" dans ce grand défi afin de prouver que je suis absolument sûr de la vérité de mon appel, car l'homme ne met pas en avant ses personnes les plus aimées dans les lieux de danger à moins qu'il ne soit certain de la sécurité."

Et, l'Imam al-Hassan et l'Imam al-Hussayn (que la paix soit avec eux) comme les vrais fils du saint Prophète. Ici, le Seigneur et le Messager d'Allah (que les prières et la paix d'Allah soient sur lui et sa sainte Maison) nous ont fait comprendre que ces saints personnages étaient les assistants et les associés du Messager d'Allah (que les prières et la paix d'Allah soient sur lui et sa sainte Maison) pour inviter les gens à la Vérité et à son but sacré. Ils étaient, à sa suite, prêts à faire face aux dangers, et poursuivaient le chemin de son mouvement.
Un dialogue entre l'Imam Ali ar-Reda (la paix soit sur lui) et Al-Ma'Moon (calife abbasside) se déroula comme suit : Al-Ma'Moon : "Quelles sont les preuves sur la préférence de votre grand-père (Ali) ?".

L'Imam ar-Reda (que la paix soit avec lui) : La preuve est la parole de Dieu "et nous-mêmes et vous-mêmes". L'Imam voulait dire qu'en amenant l'Imam avec lui en cas de "Mobahalah", le Messager en a fait une extension de lui-même ; et celui qui est une extension de la personnalité du Messager serait l'Imam des musulmans.
Al-Ma'Moon : Ceci serait vrai s'il n'y avait pas "nos femmes et vos femmes".
Al-Ma'Moon a voulu dire qu'il est possible qu'il y ait parmi les musulmans d'autres hommes qui étaient comme Ali dans le prolongement de la personnalité du Saint Prophète mais il n'a pas voulu les amener tous. Il a choisi de faire venir l'un d'entre eux, Ali, en tant que représentant de ses égaux. La preuve de ceci est le mot "Nos femmes" puisque ce mot inclut toutes les femmes qui sont liées au Saint Prophète par la naissance ou le mariage. Mais le Messager n'a amené qu'une seule d'entre elles, Fatima, qui lui est apparentée par la naissance, en tant que représentante des femmes qui lui sont apparentées.

L'Imam ar-Reda (que la paix soit avec lui) : "Ceci serait vrai s'il n'y avait pas les mots : "Et nos fils et vos fils." Il voulait dire que Fatima a été amenée comme la femme inégalée plutôt que comme une représentante de ses égales dans la famille du Prophète. Si d'autres femmes avaient été égales à Fatima, le Saint Prophète les aurait amenées avec elle. En effet, il a amené al-Hassan et al-Hussayn ensemble parce qu'ils étaient égaux l'un à l'autre et n'a pas amené l'un d'entre eux en tant que représentant de ses fils. Par conséquent, présenter Ali à cette occasion est une preuve que Ali est le seul que le Prophète a considéré comme une extension de sa personnalité."
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