Au quinze du mois de Rajab, nous commémorons le triste décès de Oum Al-Massaib (la sainte Zainab) paix sur elle.

Au quinze du mois de Rajab, nous commémorons le triste décès de Oum Al-Massaib (la sainte Zainab) paix sur elle, elle a quitté cette vie après avoir écrit son nom en lettres de lumière dans le livre des saintes dames.

Les historiens n’ont pas précisé sa date de décès (p) exacte, et la plupart ont écrit que c’était en l’an (62 AH) et autres l’an (65 AH).

Elle (p) a pris la science de son père et ses frères et a grandi dans la maison alaouite, et était la deuxième des grandes femmes, elle était une grande savante et scientifique et enseignante, elle (p) était dans son culte, ascétise comme son père et sa mère (paix sur eux).

Dame Zaynab passait ses nuits à la porte de son Seigneur demandant Sa satisfaction et se dévouant à Son adoration. Elle n’abandonna jamais ses prières nocturnes même à la veille de l’assassinat de son frère Al-Husayn qui lui demanda de ne pas l’oublier dans ses invocations. Parmi les invocations de son grand-père — paix et bénédictions sur lui — qu’elle avait l’habitude de réciter, l’on cite : « Ô Celui Qui se vêtit de la gloire et s’en habilla. Glorifié soit Celui dont la grandeur est le manteau. Glorifié soit-Il : sauf à Lui, la glorification ne doit être attribuée. Glorifié soit Celui Qui, par Son Savoir et Sa Puissance, cerne toute chose. Glorifié soit Celui Qui détient l’honneur, les bienfaits et les grâces. Glorifié soit le Puissant et le Généreux. Ô Allah, je Te demande par la grandeur de Ton trône, par la clémence infinie de Ton Livre, par Ton grand Nom, Ta splendeur et Tes mots accomplis, de faire miséricorde à Muhammad et à ses descendants purifiés et de m’accorder le bien ici-bas et dans l’au-delà. Allah, Tu es le Vivant Qui n’a besoin de rien alors que tout a besoin de Lui. C’est Toi Qui me guidas et c’est Toi Qui me nourris. C’est toi Qui me donnas et me prendras la vie… Ta miséricorde, ô Le plus Clément parmi les cléments ».

La vie de Dame Zaynab ne peut être abordée sans mention des événements de Karbala’ et du malheur qu’encoururent les descendants du Prophète — paix et bénédictions sur lui — pendant et après cette bataille qui affligea le cœur de tout croyant. En 61 A.H., l’Imâm Al-Husayn, accompagné par les descendants du Prophète, dont Dame Zaynab, partit pour Al-Kûfah à la demande de ses habitants voulant se révolter contre Yazîd Ibn Mu`âwiyah. À l’époque, ce dernier était un Calife connu pour son despotisme, son injustice et sa perversion. Dama Zaynab ne cacha pas son inquiétude pour son frère qui risquait ainsi de se faire tuer, en comptant surtout sur des gens ayant autrefois manqué à leur promesse de soutenir son père. Bien que consciente du danger qui menaçait la vie de l’Imâm Al-Husayn, elle choisit de l’accompagner et de le soutenir dans cette épreuve.

En Sha`bân de l’an 61 A.H., six mois après le martyr de son frère, Dame Zaynab arriva dans son pays d’accueil. Elle fut accueillie par une fine délégation qui pleura en essayant de la consoler. Dame Zaynab ne put alors empêcher ses larmes de couler et récita le verset : « Ceci est ce que le Tout Miséricordieux avait promis et les Messagers avaient dit vrai. »

La grande dame s’installa finalement honorée et respectée. Les musulmans ne cessèrent d’affluer vers sa noble demeure, lui demandant des invocations et écoutant les hadiths qu’elle narrait et les bonnes mœurs qu’elle prêchait. Dame Zaynab resta dans sa demeure pendant moins d’un an au cours duquel on ne la vit que dévouée à son adoration, son jeûne, son dhikr et sa récitation du Coran. Elle tomba ensuite malade et sut par la lumière de son Seigneur qu’il s’agissait de la maladie de sa mort. On proposa de lui convoquer un médecin mais elle répondit : « Ô gens ! Nous ne sommes pas de ceux qui aspirent à l’ici-bas et souhaitent y rester. La meilleure rencontre pour nous, descendants du Prophète — paix et bénédictions sur lui et sa descendance— est la rencontre avec notre Seigneur. En plus, le médecin n’avancera ni ne reportera ma fin. Son remède n’est qu’un tranquillisant alors que la fin prédestinée devra arriver ». La veille du dimanche 14 Rajab 62 A.H., l’âme de Dame Zaynab abandonna l’ici-bas pour rejoindre un horizon plus vaste et plus clément. Les musulmans la pleurèrent de leurs larmes et de leurs paroles.
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